Les coulisses de ma boutique de papeterie en ligne : mes réflexions et petits conseils

Créer une boutique en ligne, c’est un mélange d’excitation et de découvertes, mais parfois, on ne sait pas vraiment par où commencer ! Aujourd’hui, je te partage les étapes qui m’ont menées à créer ma première collection de papeterie : les questions que je me suis posées, les solutions que j’ai trouvées, et les conseils que j’aurais aimé recevoir avant de démarrer. 🎁​

1. La stratégie : que vendre, et comment ?

Quand on se lance, les premières questions qui viennent sont souvent : Quels produits j’aimerais proposer ? Sous quels formats et combien de quantités ? Comment structurer mes collections ? Il n’y a pas de réponse universelle, mais voici les pistes que j’ai explorées :

Quels produits proposer ? Tout dépend de ta cible et de ton style ! Moi, je me suis demandée si je m’orientais plutôt vers de la papeterie (donc des petits formats A5, A6, marque-pages, stickers…) ou bien vers des affiches plus grandes à encadrer (format A3, A4). Finalement, mon style plutôt mignon et coloré se prêtait bien à la papeterie, et je visais une clientèle jeune, peut-être plus attirée par des formats pratiques et abordables. Mais j’ai aussi envie d’ajouter un produit plus original et travaillé pour sortir du lot. À suivre ! 🤭​

Tout sortir d’un coup ou étaler les nouveautés ? J’ai opté pour une sortie groupée, avec une collection complète sur un même thème, pour donner une identité forte dès le départ. Mais attention, ça met la pression, surtout quand c’est sa première vraie collection ! À l’inverse, sortir les articles un par un permet de garder un rythme régulier et de faire monter l’excitation. À toi de voir ce qui te correspond le mieux. Et puis tout dépend des produits proposés, de mon côté, mes articles vont bien ensemble et peuvent se vendre par pack : l’idée de la gestion par collection (et non pas par produit individuel) me paraissait donc plus intéressante. Par contre, si tu décides de sortir un article phare et très original, autant miser sur une sortie individuelle et mettre le paquet sur la communication.

Illustrations Lea en Couleurs - collection de papeterie - gourmandises - prints, marque-pages, stickers

Ma dernière collection de papeterie et les différents formats proposés

Un thème saisonnier ou intemporel ? Pour cette première collection, j’ai choisi des thèmes intemporels : le cocooning et les gourmandises. Etant donné que je débutais, je voulais des produits accessibles toute l’année. Mais je suis convaincue que les collections saisonnières (comme Halloween, Noël, etc.) ont un énorme potentiel : elles parlent aux gens dans un contexte précis et créent un sentiment d’urgence. A moyen terme, j’aimerais trouver un équilibre entre les deux !

Les quantités : combien produire ? Quand on débute, mieux vaut éviter de voir trop grand. Un stock trop important peut vite devenir un casse-tête logistique et financier. J’ai préféré partir sur des petites quantités, pour tester la demande et ajuster ensuite. L’idée, c’était d’éviter d’avoir des invendus qui traînent, et réimprimer en fonction des ventes.

Les tarifs : comment les fixer ? C’est un point crucial ! Il faut prendre en compte :

  • Les coûts d’impression et de production.

  • Le packaging (enveloppes, scotch, cartes de visite, etc.).

  • Le temps passé (découpe, préparation, etc.).

  • Les taxes et impôts.

  • La comparaison avec des produits similaires, tout en gardant en tête que l’artisanat a une valeur différente de la production industrielle.

N’hésite pas à faire des recherches et à ajuster en fonction de ton positionnement. 🔍

2. Les aspects techniques : préparer ses visuels pour l’impression

Quand on prévoit d’imprimer ses illustrations, il y a quelques détails techniques à ne pas négliger :

Adapter ses visuels aux formats d’impression : Lorsque tu crées tes illustrations, il faut bien réfléchir au format final d’impression souhaité pour le prendre en compte dès le début ! Aussi, pour rentabiliser le temps passé sur une illustration, je trouve qu’il est intéressant d’adapter son visuel à plusieurs formats, par exemple un même dessin peut être décliné en print A5 et en marque-page, ou bien en sticker etc..

Les fonds perdus et les marges : Les imprimeurs demandent souvent 3 mm de fonds perdus sur chaque côté. Cela signifie que ton visuel doit être légèrement plus grand que le format final (par exemple, 154 x 216 mm pour un A5 au lieu de 148 x 210mm, qui sera le format final). Attention : ne place rien d’important dans ces 3 mm, car cette partie sera coupée !

Le mode colorimétrique (RVB vs CMJN) : Un mode colorimétrique est un système de représentation des couleurs, basé sur un mélange de teintes primaires. Il détermine comment les couleurs sont produites et perçues, selon qu’elles sont destinées à un écran (lumière) ou à une impression (encres)

  • Le RVB est idéal pour le numérique (réseaux sociaux, site web).

  • Le CMJN est indispensable pour l’impression. J’ai appris à mes dépens qu’il ne faut pas attendre la dernière minute pour convertir ses couleurs de RVB vers CMJN ! Un visuel travaillé en RVB puis converti en CMJN peut perdre en éclat... Du coup j’ai dû tout reprendre à la dernière minute pour un de mes visuels, car le rendu en CMJN ne me convenait pas. Pour les illustrations destinées à l’impression, il vaut donc mieux travailler en CMJN dès le début ! Si tu fais du dessin digital, toutes les applications de dessin (procreate, illustrator etc..) laisse le choix entre ses deux modes.

Illustration Lea en Couleurs - différence entre mode RVB et CMJN

La différence entre les modes colorimétriques, pour un même visuel

3. La boutique en ligne : quelle plateforme choisir ?

Plusieurs options s’offrent à toi :

  • Etsy : une grosse plateforme où les gens peuvent tomber sur tes produits sans forcément te connaitre au préalable. Mais attention, la concurrence y est féroce ! Lors des ventes, la plateforme récupère une marge (à bien prendre en compte lorsqu’on fixe ses tarifs !)

  • Ko-fi : un mélange entre boutique et réseau social, idéal pour fidéliser une communauté. En revanche, il faut amener soi-même son audience. L’inscription est gratuite mais la plateforme se prend une marge lors des ventes (qui est assez faible ! environ 5% du tarif)

  • Son propre site web : une liberté totale, mais il faut tout construire de A à Z et attirer les visiteurs. Et puis, il est presque forcément nécessaire de payer un abonnement pour avoir un site avec son propre nom de domaine.

  • (Et très certainement pleins d’autres possibilités que je ne connais pas !)

Pour ma part, j’ai commencé par Ko-fi : c’était simple, rapide, et ça m’a permis de me concentrer sur l’essentiel (les produits, les descriptions, les photos). Maintenant que tout est en place, je compte migrer ma boutique progressivement vers mon propre site. 🌐

Une fois la plateforme choisie, il est important qu’elle donne envie avec de belles photos de tes produits et des descriptions qui permettent de se projeter ! Il faut aussi réfléchir à la stratégie de vente en proposant par exemple des packs pour associer plusieurs produits avec une petite réduction (ce qui peut encourager les achats). Et dernière chose : ne pas oublier les aspects administratifs en complétant par exemple ses conditions générales de vente ! (les infos concernant la livraison, les annulations et retours etc…)

Illustrations Lea en Couleurs - Collection de papeterie - gestion des articles par packs

La gestion des produits par packs !

4. La communication : un pilier à ne pas négliger

Même avant l’ouverture de la boutique, il est important d’en parler pour créer de l’engagement. Personnellement, c’est un point que je dois encore améliorer : je pense d’abord à dessiner, et j’oublie souvent de filmer ou de partager les coulisses.

Quelques idées pour communiquer efficacement :

  • Impliquer son audience : sondages, choix de thèmes, etc.

  • Montrer les coulisses : préparation des commandes, création des produits, utilisation des articles.

  • Penser aux rappels fréquents : les gens ont des vies bien remplies, et un petit rappel peut faire la différence entre un "j’achèterai un jour" et un achat effectif.

Bon, en théorie je sais qu’il faut le faire, mais c’est vrai qu’il est compliqué de trouver le temps nécessaire pour allier la communication avec tout le reste quand on est seul à tout faire ! Donc c’est aussi une note à moi même pour essayer davantage de communiquer. 🙃​

5. L’impression : trouver le bon partenaire

Choisir son imprimeur : J’ai eu la chance de tomber sur un imprimeur local, réactif et de qualité. Je pense qu’il vaut toujours mieux privilégier un imprimeur physique plutôt qu’un site en ligne (dans la limite des possibilités bien sûr). Le professionnel physique pourra te conseiller et s’adapter à tes besoins. Les sites en ligne sont pratiques, mais je trouve qu’un contact humain fait souvent la différence !

Le choix du papier : Il existe une multitude de papiers : brillant, mat, texturé… Le papier peut vraiment faire la différence sur le rendu ! ll y en a aussi des plus ou moins épais. Pour des prints d’art, Je pense que le mieux est de viser entre 250 et 350 g/m² pour un rendu premium. 📜​

Petit conseil économique : Pour réduire les coûts, j’ai demandé à mon imprimeur de me livrer les planches brutes, et j’ai investi dans un bon massicot pour faire la découpe des prints, marque-pages et stickers moi-même ! Car en réalité, dans le tarif proposé pour les impressions, c’est souvent la découpe qui coûte le plus cher (c’est mon imprimeur qui me l’a dit !)

Illustration Lea en Couleurs - Papeterie - Planche d'impression brute et massicot

Le combo parfait

6. La logistique : l’étape qui fait la différence !

Penser à ses produits, c’est essentiel, mais il ne faut pas oublier la logistique, cette partie un peu moins glamour mais tout aussi importante ! Entre la préparation des commandes et leur livraison, il y a pleins de petits détails qui comptent pour offrir une jolie expérience !

Pour ma part, j’ai réfléchi à plusieurs aspects pour que la préparation et la livraison des commandes se passent bien :

  • L’emballage : Il y a plusieurs choses à prendre en compte pour le choix de ses emballages, notamment le cout, la qualité, l’aspect pratique et éco-responsable pour essayer d’utiliser le moins de plastique possible, ainsi que le format (attention à ce que la taille des produits corresponde bien aux emballages choisis !)

  • Les petites attentions : J’aime ajouter ma carte de visite avec un petit mot de remerciement, ou même un petit bonus surprise, ça fait toujours plaisir et ça fait bonne impression ! ☺️​

En résumé :

Lancer sa boutique, c’est un mélange d’excitation, de doutes et d’apprentissages. L’important, c’est de se lancer, d’ajuster en cours de route, et de garder le plaisir de créer au cœur du projet ! Et puis, même si l’on fait des petites erreurs au début, on se construit son expérience et on apprend pour la suite ! 🌼​

Et toi, as-tu déjà pensé à lancer ta boutique ? Quels sont tes plus gros questionnements ? N’hésite pas à partager tes réflexions en commentaire ! 💬​

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